Par Véronique Jacquemoud
Redécouvrir son « féminin sacré »
Il est encore impossible aujourd’hui de naitre femme, et ne pas vivre un certain malaise, ou même pour certaines, un traumatisme.
La femme le ressentira très vite, dès son enfance, et surtout à l’adolescence. Et cela persistera, ou non, en fonction du pays, de la religion, de là où elle se trouve, de sa capacité à s’être équilibrée, des pressions extérieures exercées en permanence sur la femme par l’éducation, par la société, par les hommes qui ne sont pas dans leur masculin sacré.
Pour être dans son féminin sacré aujourd’hui, c’est compliqué
Pour être dans son féminin sacré aujourd’hui, c’est compliqué. Il y a aussi des pressions faites par d’autres femmes, qui ne sont pas dans leur féminin sacré. Mais aussi par la société qui n’est pas dans l’équilibre énergétique. L’énergie féminine a trop longtemps été bafouée, reniée, non respectée à cause de tout un tas de conditionnements mis en place dans un but de contrôle et de pouvoir. La femme a souvent été diabolisée, rabaissée au rang de prostituée, de servante, dans la servitude, dans le but de satisfaire les hommes qui ne sont pas dans leur masculin sacré. L’une des conséquences a été que, dès toute petites, la compétition entre femmes s’est enclenchée, dans l’espoir de survivre pour satisfaire, consciemment ou inconsciemment au fameux regard des hommes. Compétition qui s’avère forcément malsaine, nocive, pour la santé physique, mentale, émotionnelle.
Aujourd’hui beaucoup de femmes ne veulent plus participer à cela et tomber dans ce modèle, restrictif et limitant
Alors elles ont trouvé une solution : elles refusent leur féminité et rejettent tout ce qui peut s’apparenter à la séduction ou à la sexualité reliées au féminin. Elles refusent ou s’éloignent de leur féminin sacré, la douceur, la beauté, la créativité, l’amour maternel. C’est leur façon de résister aux codes imposés. Certaines auront même fait un rejet des personnes féminines, ou des hommes en général par dégout de ce modèle de société, ne souhaitant pas être soumises, vivant ainsi dans la perpétuelle résistance et le conflit interne avec elles-mêmes et avec les autres.
Chaque femme ici a son rôle à jouer, très important dans l’évolution de notre monde.
A travers chaque femme, c’est tout un message aux hommes et donc au monde qui passe. Chaque femme soit honore, soit déshonore les vies données par toutes ces femmes qui se sont battues avant nous pour que nous ayons des droits, pour que nous soyons respectées.
Chaque femme est un message puissant au monde
Le féminin sacré est la connaissance de toutes les qualités féminines : la beauté, l’harmonie, la sensitivité, la sensualité, la grâce, la douceur, la finesse, l’empathie, l’écoute, l’accueil, l’éveil de la terre mère. Et surtout c’est une énergie créatrice. Par la bonté et par l’amour pur, la femme crée.
Redécouvrir son féminin sacré c’est retourner à l’unité originelle avec nous-même. Le féminin sacré c’est la déesse Isis qui en Egypte ancienne enseigne l’amour, la guérison et la pureté du mouvement créateur. Le féminin sacré c’est aussi l’énergie unificatrice, les sens, et les sensations du féminin tels que les sons, les couleurs, les parfums, les élixirs, les touchers, les textures, l’écoute avec l’ouïe, la communication verbale et non verbale, les mouvements et la grâce, toutes les formes douces et l’harmonie.
Se redonner le droit de ressentir
Être dans son féminin sacré, c’est se redonner le droit de ressentir la beauté et la grâce à l’intérieur de soi, dans ses sentiments, ses émotions, et dans la façon d’être et de voir le monde. Dans son corps de femme. Être gracieuse, se sentir belle ne doivent plus être ressentis comme une vulgaire habileté. C’est une immense force. Peu importe ce que les autres en pensent. Le jugement des autres leur appartient.
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